jeudi 21 juin 2007

Voilà l'été, voilà l'été...

21 Juin, encore 5 ans avec une majorité UMP au pouvoir, jour le plus long de l'année, fête de la musique en France et Journée internationale de la lenteur !!! Enfin, c'est surtout cette dernière qu'on retiendra à Montréal en cette journée de grisaille...
Du coup, des extraits d'un "éloge de la lenteur" qui laisse à réfléchir...On est pour ou non, je trouve ça rigolo et contrairement à ce que dit son auteur, je l'ai lu sa page !

"Nous vivons dans un monde trop rapide. Les médias et les patrons (au sens large du terme) veulent nous faire croire qu'il faut aller vite, pour survivre dans notre société survoltée. Que pour être meilleur que son voisin, pour lui piquer son boulot et sa femme, il faut être plus rapide que lui, dans tous les domaines imaginables: au boulot, sur la route, à la maison...
Personnellement, j'aime la lenteur, malgré la connotation négative qu'on a réussi à coller à ce mot. Pour moi, lenteur est synonyme de réflexion, de doute. Quelqu'un qui veut aller vite ne peut pas se permettre de se poser des questions. Il avance, mais pas forcément dans la bonne direction. Je me méfie des gens qui ne doutent pas, qui sont persuadés de détenir la vérité unique. Et je ne parle pas uniquement des membres de sectes et autres croyants. [...]

J'aime lire la presse écrite, lentement, devant un café ou une bière. Ca prend beaucoup plus de temps que la simple écoute d'un bulletin d'informations à la radio ou que de regarder le journal télévisé, mais c'est tellement plus riche. Contrairement à ce que disent beaucoup de gens, lire n'est pas un acte passif. On tombe sur une phrase un peu alambiquée, une démonstration complexe? Pas de problème, il suffit de reprendre sa lecture un peu plus haut, en essayant de plus se concentrer. De plus, quand on lit, l'imagination fonctionne à plein, puisqu'aucune image imposée ne vient interférer et perturber la réflexion.

On nous dit toujours qu'il faut achever rapidement ses études, pour pouvoir chercher du travail le plus vite possible. Qu'il ne serait pas bon de trainer dans diverses facs ou écoles pendant des années. Je ne suis pas d'accord. La meilleure façon de s'enrichir, de se cultiver, d'apprendre, c'est de laisser sa curiosité suivre son cours. Vous êtes chimiste, et vous vous intéressez à la peinture? Faites donc un an aux Beaux-Arts, ça ouvrira votre esprit asséché par des années de sciences. Vous avez envie d'apprendre le russe? Trouvez-vous une bourse et partez à Moscou, même si votre cursus universitaire se trouve interrompu. Et puis allez savoir: peut-être vous aimerez tellement cette ville que vous y resterez toute votre vie. [...]

Pour être franc, j'ai volé le titre de cette page à un excellent bouquin, sorte de guide technique et philosophique du voyage maritime en cargo. Il est clair que le jour où je partirais pour longtemps en Amérique Latine, je ne prendrais pas l'avion, mais un vrai cargo bien lent, pour que la transition se fasse en douceur (15 jours!), que j'ai le temps de réfléchir, de me documenter sur ma destination, de me préparer au choc culturel. Je n'aime pas beaucoup les voyages trop rapides, sorte de téléportation immédiate d'un univers à l'autre. J'apprécie les heures et les jours passés à regarder le paysage et les gens changer très doucement à travers les vitres d'un train ou d'une voiture, les villes et les frontières défiler. Pour ainsi dire, j'aime recevoir dans mon corps et dans mon esprit la dimension physique des kilomètres parcourus.

Pour terminer, jetons un oeil sur le web. Voilà bien un média sur lequel tout va trop vite. Le Net ne servira pas comme support de diffusion de la culture. J'ai cru un moment à cette utopie, j'en suis revenu. Parce que les gens n'aiment pas rester deux heures sur le même site web. Ils n'ont pas appris la lenteur. Il leur faut des trucs qui bougent, qui partent dans tous les sens, des pages que l'on peut zapper à volonté. Je ne me fais aucune illusion: cette page est l'exemple type des pages qui ne sont pas lues."

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